J'veux de l'amour.
Je veux rire bordel.
J'veux vivre avant de mourir.
J'veux crier et je veux que ça saigne.
Je veux avoir le coeur qui sort du corps.
J'veux qu'on m'aime.
Je veux qu'on me désir à en exploser, j'veux désirer à en crever, à en devenir folle.
Je veux danser et chanter faux, écouter de la musique de merde et chanter quand même.
J'veux qu'on me regarde dans les yeux comme s'il n'y avait que moi sur cette putain de terre, comme si le reste n'était rien.
J'veux exister pour quelqu'un, être l'essentiel de quelqu'un.
J'veux avoir confiance à en poser mes tripes sur la table, à en jeter ma langue au feu et le reste au chat.
J'veux qu'on m'aime putain, qu'on m'aime à la folie et avant tout.
J'veux de la douceur et de la précaution. Ouai! j'veux être précieuse.
J'veux des compliments et j'veux me sentir belle.
J'veux que ça pique, que ça me secoue toutes les cellules.
J'veux plus avoir peur d'avoir l'air conne.
J'veux plus calculer mes mouvements, choisir mes mots, falcifier mon ton.
J'veux plus rester calme pour apaiser les nerfs des autres.
J'veux être moi et qu'on me prenne avec mes humeurs et qu'on me les pardonne.
Je ne veux plux qu'on me juge, jamais. Je veux qu'ils bouffent leurs jugements et qu'ils s'étouffent avec.
Je veux qu'ils aillent se faire foutre avec leur façon de concervoir les choses.
Je veux des sentiments, des vrais, des purs, pas des arrangements.
Voila.

C'était la petite minute du cri de l'égo.

En fait je suis fadasse et gourdasse, toujours dans le compromis et la concession, calme comme une mer sans vague, uniforme, inodore, incolore, indolore.
Bref, c'est sans doute normal que je
n'arrive pas à déclencher une grande et folle passion.